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mercredi 23 juin 2010

Tchou, tchou, tchou, le train le plus top au monde entre en gare


Vous voulez vivre l'expérience en train la plus unique qui soit?

Oubliez le Maglev à Shanghai. Oubliez les shinkansen au Japon. Oubliez le Transsibérien. Et oubliez le TGV entre Québec et Windsor (en fait, celui-là, vous pouvez l'oubliez mais pour des raisons différentes des trois autres... avec toute la capacité de nos vaillants politiciens à se brancher, le conflit israélo-palestinien sera réglé avant la première pelletée de terre à Québec).

Oups, je m'éloigne...

Non, pour l'expérience la plus pétée qui soit, pas besoin de toutes ces belles technologies de trains flottants. Juste besoin de se rendre du côté de Battambang, au Cambodge, pour essayer le norry: un train en bambou!

Le concept est aussi simple qu'ingénieux: une plate-forme en bambou de trois mètres de long par deux mètres de large, des essieux de type automobile montés en tandem de façon à permettre le déplacement vertical des roues et un moteur à essence à l'arrière de l'embarcation pour faire avancer le tout.

À pleine capacité, entre 12 et 15 personnes, le train défile à environ 15 km/h. Avec trois ou quatre passagers, on peut atteindre des pointes supérieures à 30 km/h.

J'ai eu la chance de tenter l'expérience avec un ingénieur en chemin de fer (sérieux, quelles étaient les probabilités que j'essaie un train en bambou au beau milieu du Cambodge avec un ingénieur en chemin de fer?... vous en avez rencontrés beaucoup, vous, des ingénieurs en chemin de fer?). La face qu'il a fait quand il a vu l'état des rails valait au moins un million de dollars.

Un parcours de slalom géant à l'infini. Mais aucun risque de déraillement, selon l'expert, puisque le train n'avance pas assez vite.

L'expert explique également que les énormes trous (les plus gros allant jusqu'à quatre à cinq pouces de long) à la jonction des bouts de rails et le fait que les bouts de rails ne sont pas tous vraiment au niveau ne rendent pas l'aventure plus dangereuse. T'as juste le cul qui tape assez solide sur le bambou chaque dix secondes. Dommage, me semble que ça aurait fait une histoire encore plus punchée :-(

Autre élément rendant l'aventure particulière: il n'y a qu'un rail pour l'aller et le retour. En d'autres mots, des trains allant en sens inverse et qui vont se rencontrer à un moment donné.

Encore une fois, aucun danger pour les deux trains allant en sens inverse d'entrer en collision. À moins que les conducteurs décident de faire un concours du plus gros "tchin" au monde.

C'est là que le génie derrière le train de bambou prend tout son sens. En l'espace d'environ 15 secondes, on enlève la plate-forme de bambou et les essieux des rails pour céder le passage à l'autre train. Et opération inverse pour remettre le train sur les rails.

Et pas besoin d'un 4 de 7 de roche, papier, ciseau pour déterminer quel train va céder le passage.

La règle est simple: les deux conducteurs baissent leur pantalon et celui qui a la plus petite graine doit déplacer son train!

Hahaha! Je vous ai bien eu... pas de mesurage de graine!

La priorité absolue va au train sur lequel on retrouve une moto. Ensuite, la priorité va au train avec le plus de passagers. Et qu'est-ce qui arrive quand les deux trains ont le même nombre de passagers? Et bien, les deux conducteurs baissent leur pantalon et ...

En fait, je ne pense pas qu'il y ait de règle précise. Dans notre cas, l'ingénieur, sa copine et moi avont crié aux autres de se tasser avant qu'ils le fassent. Donc, nous avons gagné.

Malheureusement, selon certaines rumeurs, le norry pourrait disparaître (dommage pour les nombreux locaux qui empruntent ce moyen de transport unique en son genre sur une base quotidienne) si le gouvernement décide d'aller de l'avant avec le projet d'amélioration du service ferroviaire entre Battambang et Phnom Pehn.

Et dans l'éventualité où le gouvernement cambodgien allait de l'avant avec ce projet, le gouvernement du Québec pourrait peut-être acheter les trains de bambou. Ç'est probablement le plus proche que nous serons jamais du TGV.

mardi 22 juin 2010

Les Temples de la consommation


La Grande Muraille de Chine, le Machu Pichu, les Pyramides d'Egypte, le complexe Carrefour et Colossus de Laval... toutes des structures magiques nées du génie humain qu'il faut visiter au moins une fois dans sa vie. Liste à laquelle il faut absolument ajouter les Temples d'Angkor, au Cambodge, source de fierté nationale pour tout un peuple. Une visite aux temples, c'est être témoin de la spiritualité, de la créativité, de l'extravagance et du gigantisme qui a marqué cet empire.

Si Angkor Wat était le seul temple présent sur le site, on pourrait débattre à savoir quelle construction nommée ci-dessus est la plus spectaculaire. Mais avec plus de 200 temples et monuments éparpillés dans la jungle sur un territoire de plus de 400 kilomètres carrés, Angkor surpasse tous ses rivaux.

Une fois que vous avez vu les mystérieux visages géants et souriants de Bayon, les sculptures de Bantey Srei, la jungle reprendre sa place à Ta Prohn, vous savez tout de suite que vous venez de visiter quelque chose de surréel, d'incomparable, d'inégalé.

Pour toutes ces raisons, les Temples d'Angkor sont devenus les poumons de l'industrie touristique au Cambodge, une industrie qui a le vent dans les voiles dans la région de Siem Reap et qui attire à tous les jours des milliers de visiteurs.

Et qui dit site touristique dit nécessairement gens qui veulent vous vendre des affaires (vraiment toutes sortes d'affaires et de cossins). Et à Angkor, ces gens qui veulent vous vendre n'importe quoi, ils sont nombreux, très nombreux... trop nombreux, beaucoup trop nombreux.

Techniquement, le vendeur n'a pas le droit de procéder à l'interieur du site du temple (quoi que, certains semblent contourner la règle assez facilement, même devant les policiers), mais ils vous attendent de pied ferme à l'extérieur du temple.

Que vous visitiez Angkor à vélo, en tuktuk ou en autobus, prenez garde. Dès que vous mettez le pied sur LEUR territoire, les vautours sont prêts pour l'attaque.

L'orchestre symphonique entonne alors son mouvement préféré : "orage de cris sans fin déferlant sur les touristes hébétés". Parfois en crescendo, en canon, en mi-majeur. Mais peu importe le style, une chose demeure, ça vous défonce les tympans (les oreilles devraient arrêter de vous siller quatre-cinq heures après votre retour à Siem Reap le soir).

- Hello, sir, cold drink! You want a cold drink?
- Hello, two dollars for a guidebook.
- Hello, buy food from me.
- Hello, you need a t-shirt. I have many colors.
- Sir, you need a cold drink. Buy here.
- Sir, tablecloth, t-shirt, sarong, fridge magnet, necklass. Very good price for you.
- I have cold water, cold soft drinks. Look my menu. You hungry, I know!
- Sir, buy, buy, buy. Anything!
- Hello, me poor, poor, poor. Buy from me.

Grande, vieille, petite, enfant, jeune mère, adolescente, baryton, tenor, soprano Peu importe. Elles décochent toutes à un rythme effarant.

Quand vous encaissez une dizaine d'attaques à la minute, il est facile de perdre patience. Mais à l'instar des chauffeurs de tuktuk, l'important est de prendre la chose avec humour. Après tout, ces gens essaient seulement de gagner leur vie et ne méritent pas d'être traités comme des pygmées, des pleutres et des bazoutalènes!

Humour, donc. Il faut embarquer dans la joute; les Cambodgiens ont un excellent sens de l'humour.

Alors, pour les gens qui songent visiter le Cambodge et les temples d'Angkor tout en appréciant les temples et les gens, voici quelques petits conseils pratiques (Guide Angkor 101... bizarre, ils ne le vendent pas sur le site celui-là), certaines réponses qui ont soit débouché sur des conversations n'ayant aucun lien avec le produit à vendre, soit complètement bouché mes interlocuteurs (parce qu'ils ont beau être gossants, il faut avouer que leur sens de la répartie est fort en ta... Si votre réponse initiale n'est pas assez convaincante pour eux, ils vont répliquer avec un uppercut au menton).

Q: Sir, you want to buy a guidebook?
R: Can I drink your guidebook? I don't want to read, I want to drink!
NDLR: Attention de ne pas être assez tarte pour répondre ça si vous avez une dame vendant des boissons dans un rayon de 30 mètres (elles ont aussi de très bonnes oreilles).

Q: Sir, you want to eat something? Look my menu.
R: I don't want to eat rice or noodles. But do you sell poutine? I would really like to eat a poutine right now!

Q: Sir, a sarong, a scarf, a necklass for your mother or your girlfriend?
R: My mom is dead. And I like men; I'm gay!
NDLR: Réponse à moitié vrai dans mon cas ici. Et celle-là, il faut un peu la jouer avec une face de gars un peu offusqué.

Q: Sir, lot of stuff for you. Aerial postal cards?
R: I'm a professionnal photographer. I took those pictures!
Q: Guidebook?
R: I also wrote all the guides about Angkor. I'm Indiana Jones. You don't recognize me because I don't wear my hat today!
Q: T-shirt?
R: Im the boss of the t-shirt factory.
Q: Carvings?
R: I carve small replicas of Angkor during the weekend.

Mais, comme le dit le proverbe, la meilleure défense est l'attaque. Le meilleur moyen de surprendre votre adversaire est donc d'attaquer le premier, quand il s'y attend le moins, avec la réplique qu'il attent le moins.

- Lady, you buy from me. Cheap price for you my friend!

Un coup de circuit à coup sûr et possiblement le meilleur moyen de se faire des amis à Angkor. En autant que ça soit fait avec humour. Parce que personne ne gagne au jeu de la vendeuse frustrée à cause du touriste frustré.

D'énormes sourires, exactement comme ceux que l'on retrouve sur les mystérieux visages géants de Bayon!

samedi 19 juin 2010

Mes nouveaux idoles


Tuktuk et motorbike. Deux mots qui résonnent, voire bourdonnent, dans les oreilles des touristes visitant l'Asie du sud-est. Vietnam, Laos, Cambodge, dès que vous mettez les pieds sur le trottoir, vous êtes assailli de toutes part de bruyants tuktuk, motorbike. Impossible d'y échapper.

Vous avez beau analyser le trottoir et essayer de trouver un chemin libre, vous vous ferez rattraper avec maximum 12 secondes. C'est comme si vous étiez au milieu de leur ruche. Le chemin est clair sur la droite, vite, on se dépêche... paf, vous êtes assailli sur la gauche. C'est tout juste s'ils ne descendent pas du ciel à la Spiderman pour vous demander d'embarquer dans leur véhicule.

Il y a quelques semaines, je vous avais parlé de l'hyper sollicitation dans les rues de Hanoi. En fait, c'était avant que je ne mette les pieds à Phnom Penh. Dans la capitale cambodgienne, il faut doubler la mise. Vous vous faites arrêter 125 fois dans une journée à Hanoi, à Phnom Penh, comptez un bon 250 fois.

Mais si on peut établir une comparaison au niveau de l'omniprésence de la sollicitation, on ne peut en établir une quant à l'attitude des dits chauffeurs.

Arrêtez tout début, c'est inutile, C'EST TERMINÉ! La médaille d'or revient aux chauffeurs cambodgiens. Ce sont ceuze-là les meilleurs. Leur attitude, leur bonne humeur, leur sourire contagieux (ce peuple est tout simplement extraordinaire et les mots Cambodgiens et sourire, bonne humeur et sens de l'humour risquent de revenir souvent dans mes prochains billets sur ce pays) en font les chauffeurs de tuktuk les plus adorables qui soit.

Personnellement, je ne suis pas très tuktuk, préférant de loin le vélo. De un, c'est plus économique. De deux, ça me garde en forme. De trois, c'est moins polluant. Facile de perdre patience et pas facile de toujours garder le sourire quand vous avez cinq personnes qui vous crient tuktuk en même temps.

Un bon truc pour garder le sourire est l'humour quand vous répondez au chauffeur. Et c'est là que les Cambodgiens torchent la compétition à plate couture.

J'ai essayé la blague autant comme autant au Vietnam et au Laos, sans trop de succès... en fait, sans aucun succès.

- Tuktuk, my friend?
- No sir thank you. I don't tuktuk. I walk walk and I bike bike. If I tuktuk, I become fat like big fat Americans.

Au Vietnam et au Laos, la blague ma valait à coup sûr une face d'envie de chier de la part du chauffeur. Il est où votre sens de l'humour, les mecs?

Parce que quand je fais la même blague ici, les éclats de rire sont instantanés. Quelques chauffeurs ont même enchaîné leur rire en se prenant la débaine à deux mains et en me disant : "yes, like me!" Wow, définitivement pas sur la même planète.

Neuf fois sur diz, la petite blague ayant brisé la glace, il se produit un phénomène vraiment étrange... paraît qu'ils appellent ça le contact humain... le chauffeur de tuktuk commence à parler avec moi.

Bien que je vienne de lui annoncer que je ne veux pas lui donner mon argent en retour de ses services, le chauffeur entreprend la dicussion. Et comme nous sommes en pleine Coupe du monde, ça jase souvent soccer. D'autres chauffeurs se joignent à la dicussion et le tout peut facilement durer cinq minutes.

Wow, des êtres humains qui se parlent tout simplement pour le plaisir de parler, d'échanger, d'en apprendre un peu sur l'autre. L'aspect argent et vente est évacué. On ne parle plus d'un chauffeur qui discute avec un touriste. On parle de deux personnes qui échangent tout simplement.

Et le tout se termine le plus souvent qu'autrement par une sincère poignée de mains et un énième sourire chaleureux.

Au Vietnam et au Laos, surtout au Vietnam, pays où je me suis plus senti comme un portefeuille que comme un être humain pendant un mois, 90% des discussions avec les chauffeurs se résument à ceci...

- Motobike, my friend?
- Réponse sur le gras et les Américains...
... Face d'envie de chier du chauffeur...
- Motobike, my friend?
- No thank you.
- Motobike, my friend?
- No thank you.
- Motobike, my friend?
- No, I'm good thanks
- Motobike, my friend?
- No I prefer to walk
- Motobike, my friend?
- No I think I can handle walking three blocks
- Motobike, my friend?
- ...
- Motobike, my friend?
- Motobike, my friend?

Sérieux, dude, quelles sont les probabilités que je te dise oui et que je change mon fusil d'épaule après que je t'aie dit non neuf fois en 20 secondes? Ma main au feu que ton cours de marketing et de service à la clientèle au CÉGEP, tu l'as coulé solide...

Définitivement pas sur la même planète. Et définitivement beaucoup de croûtes à manger avant d'arriver à la cheville de vos collègues cambodgiens, mes nouveaux idoles.

vendredi 18 juin 2010

Petit résumé des dernières aventures


Évidemment, tout ce qui arrive à Sven ne peut devenir officiellement une aventure de Sven la Bédaine. Faut quand même pas charrier. Mais il ne faut pas tomber dans la discrimination non plus et n'oublier personne.

Alors pour que chaque anecdote soit heureuse, voici un résumé de toutes sortes d'affaires qui me sont arrivées au cours des deux dernières semaines.

Alors, au cours des deux dernières semaines, Sven a : tué un serpent, fait du camping dans une tente dans la salle à manger d'une guesthouse, fait une excursion de 14 kilomètres sur une rivière dans une grotte géante, réussi à s'endormir sur une poche de riz au beau milieu de l'allée dans un autobus, failli sacrer le camp en bas d'une chute de 120 mètres de haut (je pense qu'elle aurait fait mal, celle-là), bu un café (oui, j'ai bu un café), mangé vraiment beaucoup de riz, payé 1,80 $ pour une nuit dans un bungalow sur le bord d'une rivière (un record de pas cheration ou pas chérature), gardé ses vêtements pour aller se baigner (faut bien s'intégrer à la culture locale) dans les eaux bleues et chaudes d'un cratère de 800 mètres de diamètre créé par un météorite il y a genre 700 000 ans, bu un Fanta au lytchee, presque failli dire oui (me semble, oui) à des chauffeurs de tuktuk et de moto qui lui ont offert des "laby boom boom" et des "happy cigarettes" (tsé comme dans vouloir se mettre dans la merde à un endroit où il ne faut pas nécessairement se mettre dans la merde), acheté une bouteille de chasse moustique qui sent la guidoune.

Voilà, maintenant, vous savez tout!

samedi 12 juin 2010

Les douanes et les petites valises

Avant de traverser la frontière entre le Laos et le Cambodge, on m'avait remis une brochure de l'organisme Stay another day, une organisme faisant la promotion du bénévolat auprès des touristes.

Impliquez-vous, qu'ils disaient. Des très beaux messages: aider la communauté, donner à la communauté, redonner à la communauté... Sven n'a plus beaucoup d'argent de côté en sa qualité de gars sans emploi, mais il s'est dit qu'il aimerait bien donner un peu de son temps et de son énergie pour l'émancipation du peuple cambodgien.

Après tout, ce peuple en a bavé et rebavé grâce au génie d'un certain Pol Pot.

Je suis plongé dans ma lecture quand nous arrivons à la frontière. Un peu clownesque comme mise en scène.

Nous nous dirigeons vers le poste de contrôle de la dounane laotienne. Le petit monsieur derrière la fenêtre s'assure que tout le monde est légal. Tout est beau, mais il faut passer à la caisse. Chaque touriste quittant le pays doit donner un dollar au contrôleur. Pourquoi? Pour avoir estampillé "USED" sur le visa.

Tout le monde sait que les gens qui exécutent le mouvement consistant à estampiller un document courent un très risque de contracter une surbite (merci Boom Boom).

25 touristes, c'est 25 dollars chèrement gagnés en genre quatre minutes.

Deuxième étape du cirque: l'examen médical dans le no-man's land entre le Laos et le Cambodge. L'examen consiste à prendre un genre de fusil en plastique, le mettre devant le front du client et appuyer sur un bouton. Le gadget révolutionnaire est supposé donner la température du client. Ceux ayant la fièvre ne peuvent entrer au Cambodge. Mais comme tout le monde pointe à 35,6 degrés, le Cambodge ne court aucun danger. Encore une fois "tcheching": 1$ pour "l'examen médical".

À l'instar de son collègue laotien, le commis prend le billet d'un dollar de chacun et le garroche, pour ne pas dire le calisse, dans une grosse valise sur laquelle est inscrit POLICE en grosses lettres.

Troisième station, celle du visa. Tous les touristes remplissent le formulaire de demande de visa à l'arrivée. Coût du visa: 23 dollars américains... dollars auxquels s'ajoute... un autre dollar, qui termine aussi sa course dans une autre belle grosse valise POLICE en cuir.

Techniquement, les touristes faisant application pour un visa doivent fournir une photo format passeport. Important d'avoir une photo, qu'ils écrivent partout dans les guides de voyage. Mais bon, dans les faits, il n'est pas nécessaire de fournir une photo. Vous payez deux dollars de plus et la photo jadis si importante devient soudainement un item optionnel...

Je voyais tous ces dollars terminer leur course dans les valises POLICE... pour une raison que j'ignore, ça m'a fait penser à la brochure que je lisais dans l'autobus. Tous ces beaux concepts d'aider son prochain, de redonner à la communauté, au partage de la richesse... pendant que les coffres de la police s'emplissaient à une vitesse incroyable...

Sven a un défaut: il a tendance à être un tantinet baveux et irrévérencieux... à poser des questions qu'il ne faut pas poser à des gens qui n'aiment pas qu'on leur pose des questions. Que voulez-vous, Sven aime ça voir du monde pogner les nerfs, juste pour le fun de voir les gens pogner les nerfs.

Dans toute autre circonstance, Sven aurait demandé aux policiers si l'argent qu'on leur remettait comme on distribue des bonbons à l'Halloween était retourné à la communauté ou bien s'ils se le crissaient dans les poches à la fin de la journée...

Mais Sven s'est dit qu'il était peut-être préférable de se la fermer (la langue, elle a tourné à peu près 268 fois dans ma bouche), question d'entreprendre du bon pied son séjour au Cambodge et d'avoir le droit d'entrer au Cambodge...

Paraît qu'ils appellent ça la sagesse...

Et paraît que ça ne se guérit pas. Shit!

vendredi 11 juin 2010

Des dents, partout des dents, tout le temps des dents


La vie vous envoie parfois de drôles de signes. Certains sont faciles à comprendre et certains deviennent parfois de véritables mystères.

Le dernier signe que la vie m'envoie entre tout à fait dans la deuxième catégorie. J'ai beau en chercher la signification, mais les réponses viennent aussi vite qu'un escargot sur le prozac. Impossible à interpréter.

Appel à tous, donc Peut-être serez-vous en mesure de m'aider, qui sait. Je l'espère parce que je commence à manquer d'idées. Vous verrez, l'équation n'est pas la moindre.

Savez-vous comment interpréter une surabondance de dents? Je le concède, c'est un peu étrange comme statement. Mais laissez-moi vous expliquer comment ma dernière semaine au Laos a été marquée par une succession d'épisodes impliquant des dents.

Round 1: J'entre dans un commerce pour m'acheter une bouteille d'eau. Déshydraté, je fonce vers le frigo, j'ouvre la porte, mais au moment où je tente de m'emparer de la bouteille, la femme qui travaille dans le commerce m'en empêche, me prend le bras et le dirige vers une cannette de Sprite.

Voyant que mes options sont limitées et que la femme a l'air un peu "retard", le seul son sortant de sa bouche ressemblant plus à un "hehummha" qu'à du laotien, j'obtempère et prend la cannette de Sprite. Mon dernier geste déclencha une explosion de joie chez la dame puisqu'elle me répondit avec le plus beau sourire: cinq dents dans la bouche, trois en haut, deux en bas... et les cinq bien croches.

Le choc initial passé, je paie ma boisson... ce qui redéclenche une autre explosion, encore plus grosse que la précédente. La femme aux oreilles décollées me serre dans ses bras. L'intense étreinte dure deux minutes (je suis conscient que je suis un solide sex-symbol, mais il appert madame que votre réaction est un tantinet prématurée! Un peu de retenue, diantre!) Pendant le fameux deux minutes, la femme me flatte également les bras, me sort l'éventail complet de ses "hehummha" et m'offre la gamme complète de son sourire en notes de piano.

Round 2: Deux jours plus tard, j'embarque dans un autobus direction sud. Comme le veut la coutume quand vous embarquez dans un autobus au milieu du parcours, il n'y a aucun banc libre, et vous devez vous asseoir à quelque part dans l'allée. Cette journée-là, j'ai eu la chance de ne pas atterrir sur une petite chaise de plastique, mais plutôt sur une énorme poche de riz. Cinq heures sans vraiment pouvoir bouger sur une poche de riz, ça endurcit le popotin et ça fait travailler l'imagination... quoi faire pour passer le temps? Observer les gens autour de moi.

Encore une fois, comme si une force quelconque avait voulu que je m'asseoie à cet endroit, j'ai eu la chance de tomber à coté du phénomène assis à ma gauche. Sa particularité: être le king du cure-dents. Je ne sais pas si le type se préparait à une compétition du plus infatiguable cureur de dents, un fait demeure: le type s'est curé les dents pendant 24 minutes! Oui, 24 minutes. Et 7 cure-dents pour passer, repasser et rerepasser de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite et de droite à gauche. Fascinant!

Round 3: Trois jours plus tard, je me retrouve sur l'île de Don Khong, près de la frontière du Cambodge. Alors que je lis un peu sur ma prochaine destination, des centaines de villageois défilent dans la rue, certains en habits traditionnels, certains jouant d'un instrument de musique, certains dansant sur des chars allégoriques. Je m'approche de l'action. Une femme en habit traditionnel fonce vers moi. Elle a manifestement bu un peu trop de laolao (whisky de riz), ce qui explique probablement pourquoi elle emprisonne mon visage avec ses deux mains.

À l'instar de la femme du dépanneur, elle meugle un truc incompréhensible qui ne ressemble en rien à du laotien. Mais ses paroles ressemblent plus à des "hoytopamoyfoceque" qu'à des "hehummha". Son cri m'avait surpris, mais pas autant que l'intérieur de sa bouche: une opaque et épaisse couche à mi-chemin entre le violet ultra-foncé et le gris fumée de pneus en train de brûler couvrait son palais, sa langue, ses dents... un peu comme si elle avait bu 24 litres de slush "sang de truie fermenté". Hummm, ragoûtant!

Round 4: Dernier jour au Laos. Avant de prendre l'autobus pour le Cambodge, je m'arrête pour m'acheter une petite collation: un épi de maïs grillé... un pur délice. La dame responsable du BBQ me donne mon épi. Je paie, elle me sourit... encore une fois, un autre signe. Cette fois, la dame n'a pas de dents. Ironique, non, une femme qui vent des épis de maïs et qui n'a rien dans la bouche pour manger ses épis... chose certaine, elle ne risque pas de manger sa marge de profit.

Alors voilà, les faits sont exposés. Dents, par-dessus dents, par-dessus dents. Ne me dites pas que ce n'est que le fruit du hasard, tout ces gens et leurs dents. Alors. Ça veut dire quoi, toutes ces dents-là?

vendredi 4 juin 2010

Welcome to the Jungle!


Connaissez-vous le village de Ban Nam Goy? À moins que vous ne mentiez ou que vous vous spécialisiez dans les villages de 93 âmes, en pleine montagne, sans électricité et accessible uniquement par rivière, votre réponse sera non.

Comme on dit en bon québécois, Ban Nam Goy est un solide trou perdu dans la vallée de Nam Ha, région montagneuse du nord-ouest du Laos. Et pour s'y rendre, il faut le vouloir.

C'est donc en compagnie de deux guides (l'un parlant anglais, l'autre équipé d'une machette) connaissant la région par coeur que nous nous aventurons dans l'épaisse jungle. Ici, le fait de connaître le bois par coeur est essentiel parce que sans guide ainsi quaifié, vous allez, de un, vous perdre. Et de deux, après vous être perdu, vous allez crier très fort "je suis perdu, ah, je suis perdu, au secours" et vous allez inévitablement attirer toutes les tarentules géantes de la jungle et elles vont vous manger.

Après 40 minutes de transport, la mini-van s'arrête.

- Here, lâche le guide en pointant le sommet le plus loin.
- What's the plan today, my captain?
- Up, up, up, up, up. Then down, then village... six-hour walk
- Perfect, and what about tomorrow?
- Tomorrow, I don't tell you. If I tell you, you don't want to come.

Première constatation, la classe dans laquelle les guides ont appris à mettre les touristes en confiance... bien manifestement, celle-là, notre guide l'a échouée.

En deuxième vitesse et on se upupup le popotin vers le sommet. Après un premier 30 minutes relativement relax, le guide à machette nous offre chacun un beau petit bâton de marche. Le plus téméraire du groupe fait une face de "j'ai-tu la tronche d'un gars qui a besoin d'un bâton pour monter le tite côte?"

Je lui fais une face de "heille le casse, si le guide te donne un bâton, c'est peut-être parce tu vas en avoir besoin." Évidemment, la suite me donnera raison.

Le trip avec les treks (désolé les anglicismes, mais j'estime que cette séquence se lit mieux en anglais), c'est que c'est un peu comme un épisode de Virginie: les punchs sont toujours impossibles à deviner et chaque épisode est différent.

Parfois dans la jungle, tu te sues le pancréas par les pores tellement l'humidité est accablante. Parfois, il fait 45 degrés à l'ombre. Parfois, tu cales dans la boue jusqu'au genoux.

Et parfois, la côte est "à pic en ta". Et aujourd'hui, la côte est "à pic en ta". 90 minutes sans arrêt dans le Stairway to Heaven de la muerte. De là lutilité du bâton, le casse.

Après 90 minutes de Stairmaster niveau 10 et après avoir mangé avec nos doigts, nous amorçons une série de down, down, up, up qui nous mène à un beau petit ruisseau d'apparence paisible. L'endroit est parfait pour se rincer le visage, le cou, la tête...

- NOOOOO! s'époumonne le guide
- Don't stay there, move, walk, LEECHES!!!

Ah viarge, des sangsues. Partout le long du ruisseau. Pas de chance, il faut longer la rivière pendant 20 minutes. On a tous l'air de beaux casses de bain à regarder nos chaussures et pantalons à toutes les 30 secondes pour enlever cette créature gluante, dégueulasse, rampante et assoiffée de sang... à l'aide du fameux bâton... De là l'utilisé du bâton, le casse!

Après avoir fait la danse de St-Guy (sérieux, c'est qui St-Guy), nous arrivons finalement au village.

La scène est surprenante. Seule la rivière et le minuscule sentier en forêt relient ces gens du reste du monde. Nous arrivons à notre "hôtel", la maison des invités. Ici, pas de belle céramique à 500 dollars pièce. Non, plancher en terre battue et une structure de bois sur laquelle reposent de minces matelas. Et un endroit pour faire du feu et cuire les aliments... comme dans chaque maison dans le village. Et malheueusement pour Paris Hilton, pas de salle de bain en granit. La douche, c'est la rivière. Et la toilette, le style turc brun sale.

L'heure de la douche est un événement. Pendant que les falang (nous) prenons notre douche en nous laissant flotter dans l'eau, le village au complet débarque dans l'eau. Pendant 30 minutes, tout ce qui est humainement possible de laver passe au cash: corps, cheveux, dents, vaisselle, vêtements. L'événement est social, une tradition. À chaque jour, à la même heure, au même endroit, les mêmes villageois.

L'heure du souper a sonné. Nous nous réunissons autour de la mini table en bambou portative (avec les mini bancs qui viennent avec). Un beau souper à la chandelle. Nous mangeons avec l'assistant-chef du village. Un bonhomme de 67 ans né dans ce village et qui y habite toujours.

Le vétéran sort un bouteille de laolao (whisky de riz). Tour à tour, nous nous faisons offir un verre. Pendant que nous buvons la bouteille, nous posons des questions au vieil homme sur la vie dans le village: les tâches dans les champs de riz, la baignade quotidienne, les traditions du village, l'âge du mariage, l'école du village, etc.

Je ne comprends évidemment de ce que dit l'homme, mais pour une raison que j'ignore, je bois les paroles de l'homme... un peu comme si j'étais entré dans un vortex. La seule chose que je vois est le visage du vétéran éclairée par sa lampe frontale. Au tour de l'homme de poser des questions... on change de registre par contre: notre nom, notre âge, notre emploi, notre statut matrimonial. L'instant est magique, unique. Je viens de boire mon sixième verre de laolao, j'ai la gorge bien chaude... la nuit sera bonne.

Avant notre départ le lendemain matin, l'homme du souper amène une boîte de bois: dons pour l'école du village. Avec plaisir.

Malheureusement, nous sommes témoins d'une scène troublante qui rappelle que peu importe où vous vous trouvez sur cette planète, Manhattan ou ce village perdu, l'argent a ce pouvoir de faire perdre la boule aux gens...

La veille, nous avons tous consommé bières et boissons gazeuses. Je dois 34 000 kips (4.50$). Je tends un billet de 50 000 kips, le seul que j'ai, tout en expliquant au guide que le premier 34 000 va à la dame et que le reste va à la caisse de l'école. Les autres membres du groupe font de même: l'argent pour les boissons et la monnaie à l'école. Les villageois ne savent pas quoi faire avec la monnaie, d'autres prétendent que nous devons plus d'argent pour les boissons. Le guide tente de calmer le jeu, sans trop de succès. Il tente d'expliquer que la première tranche sert à payer les boissons et que la monnaie va dans la petite caisse.

Mais leur système de calcul et d'inventaire est inexistant... personne ne peut compter ce que nous avons acheté. Le guide est désespéré. Les villageois s'obstinent entre eux car nous aurions pris des boissons dans des sceaux différents, sceaux possédés par différentes personnes. Ceux à qui nous avons remis l'argent ne veulent pas pâyer les autres villageois qui demandent leur part du gâteau. Ils conservent l'argent et rien ne vas à la petite caisse de l'école. Nous sommes abattus, choqués, surpris, abasourdis. La scène est surréaliste, absurde.

J'ai envie de crier. "Merde, c'est pour éviter des brouilles du genre que l'argent doit aller dans la petite caisse de l'école". Mais nous sommes à des années lumière de percevoir la situation du même oeil. Investissement à long terme vs survie à court terme.

Enfin, nous quittons le village encore sous le choc, mais nous devons reprendre rapidement nos esprits car une petite surprise nous attend.

LEECHES!!!

Les calisses de sangsues. La veille, c'était 15 minutes dans les sangsues... aujourd'hui, c'est deux heures non stop. Deux heures dans des beaux sentiers bien boueux en raison des averses de la nuit dernière, à inspecter nos chaussures toutes les 30 secondes pour voir si ces créatures immondes ne s'en prennent pas à notre peau, à les enlever avec un bâton ou avec une feuille quand elles sont déjà en position "blood sucking", à essayer d'éviter tant bien que mal ces créatures démoniaques.

Après une pause dîner à l'abri des sangsues, mais plutôt au beau milieu d'un village de guêpes, nous retournons vers la rivière et les sangsues. Et comme si c'était pour faire par exprès, nous passons le trois quart de notre temps à marcher dans des sentiers complètements obstrués par la végétation. Parfois par-dessus, parfois en dessous, parfois à travers (dans l'endroit parfois pour se rendre compte que nous ne sommes pas vraiment dans notre élément et que la jungle ne nous souhaite pas vraiment la bienvenue... l'élément étranger qui n'a pas d'affaire là, c'est nous).

Le plus souvent qu'autrement, le guide à la machette n'a d'autre choix que son sortir son instrument et se mettre à l'ouvrage, un véritable Édouard aux mains d'argent, ce type.

Le guide nous avait bien avisé qu'il ne fallait jamais rester immobile dans un sentier infesté de sangsues. Mais on fait quoi quand il ne faut pas rester immobile et qu'on ne peut avancer pour cause de pas de chemin? On saute sur place en faisant bien attention pour ne pas mettre les pieds sur les putains de sangsues.

Ok, si on m'avait filmé à l'action dans la jungle, j'aurais eu l'air d'un beau tata à Drôles de vidéo. Pis après? L'épisode de la sangsue dans la jungle m'a permis de devenir un véritable pro à Danse Revolution.

Et quand un jour je serai sacré champion du monde de Danse Revolution, j'aurai une petite pensée pour les #%#$&??$& de sangsues du nord du Laos.

jeudi 3 juin 2010

Si Cléopâtre avait élevé les éléphants


Pensez au bain parfait. Problablement qu'en tête de liste, vous pensez aux fameux bains de la reine Cléopâtre. Un immense bain de lait d'ânnesse légèrement tiède dans lequel se prélasser pendant des heures. Le bain idéal pour avoir la peau douce, satinée et sans impureté.

Parlant de peau douce, satinée et sans impureté, avez-vous déjà vu la peau d'un éléphant? Si oui, well, vous savez à quel point la peau de cet animal est tout sauf douce, satinée et sans impureté.

La substance est difficile à décrire: un genre de cuir mi-chaud mi-froid très poilu, très rugueux et très sale en permanence.

Personnellement, je suis convaincu que l'éléphant est un animal raffiné et coquet qui aime les bons petits plats (il ne mange que les feuilles les plus fraîches)et qui aime les bons soins de la peau... ce qui explique son amour pour la baignade en rivière et s'aroser le boby-body avec sa trompe.

Mais l'éléphant a oublié un léger détail et c'est là que Cléopâtre aurait pu changer le cours de l'histoire des pachydermes. Si Cléo était devenue éléveuse d'éléphants au lieu de jouer au fefesses avec César, elle aurait montré à l'animal l'importance de se baigner dans un liquide propre.

Les éléphants en auraient redemandé et pour répondre à la demande, Cléo aurait créé une horde d'éleveuses d'éléphants et ses enseignements sur les soins corporels auraient traversé les âges.

Malheureusement, ce scénario de rêve ne s'est jamais matérialisé pour l'animal qui doit maintenant se contenter d'eaux sales.

Je savais que l'éléphant se baignait dans ces eaux tout sauf limpides quand, en compagnie de mes compagnons d'expédition, nous avons conduit, sur le dos de l'animal, l'éléphant à la rivière pour le bain de l'après-midi.

J'ai eu l'honneur d'être sur le plus gros éléphant du groupe. Mais qui dit plus gros animal dit plus gros "toute". J'espérais un éléphant propre de sa personne à la rivière. Je lui flattais la tête en lui racontant les histoires de Cléopâtre et en lui disant que j'allais lui donner le plus gros os s'il était gentil. Rien ne suffit à convaincre ma bête.

À la seconde où il a mis les pattes dans l'eau, les valves se sont ouvertes: un jet de pisse aussi puissant qu'un boyau de pompier (quand ton engin fait trois pieds de long par huit pouces de large, tu entres dans une catégorie supérieure de pisseur professionnel)pendant près d'une minute et neuf belles balles vertes grosses comme des noix de coco. Ploc, ploc, ploc (et non plouc... plouc, c'est pour les livraisons humaines... quand ce qui sort de ton anus pèse cinq livres, ça fait ploc dans l'eau!)

Et ainsi s'exécutèrent aussi ses compagnons à leur entrée dans l'eau. Bon appétit! Et que le fun commence!

L'animal se fait aller la trompe pendant que je suis sur son dos. Les boules vertes flottent et s'approchent dangeureusement de mon pied (25 pouces... 15 pouces... 10 pouces... 5 pouces). Je ne sais pas trop où est le pipi, mais il est clairement dans les environs.

-Tasse toé, dude, il y a de la marde qui flotte partout....

Peine perdue...

Qu'à cela ne tienne, l'éléphant se "baigne" et je suis l'héritier de 90% de l'eau qui sort de sa trompe. L'éléphant trippe. Moi aussi, mais je tripperais un peu plus si je n'étais pas entouré de 17 boules de marde!

Petit conseil, si vous participez un jour à l'activité (que je recommande fortement), n'ouvrez pas la bouche pour crier à vos amis que vous venez de vous faire splasher solide... l'éléphant est probablement en train de préparer sa prochaine livraison et vous risquez de vous rincer la bouche avec autre chose que du Listerine. En toute circonstance, la bouche fermée et respirez par le nez.

Autre conseil, à votre retour à l'hôtel après votre petite expédition, lavez-vous au PC. Vous ne sentirez peut-être pas à quel point vous sentez mauvais. Mais après vous être fait asperger d'eau au moins 50 fois, vous être fait envoyer l'air fétide de la trompe une bonne trentaine fois et vous être fait éternuer dessus, je confirme que vous sentez la charogne.

Désolé Cléo, j'ai fait ce que j'ai pu...